Respecter les normes de qualité en vigueur et pouvoir se comparer aux autres : c’est ce qui va devenir facile à réaliser pour l’ensemble des opérateurs du marché céréalier (semenciers, collecteurs, exportateurs, fabricants d’aliments, etc.)
L’Irtac, ou Institut de recherches technologiques agroalimentaires des céréales, a présenté le 16 septembre un Observatoire de la qualité des céréales et des produits céréaliers. Son nom : Hypérion. Conçu pour toute la filière, Hypérion entend répondre aux besoins des opérateurs en matière d’obligations réglementaires, d’analyse de risque, de maîtrise des coûts. Chaque opérateur pourra y inscrire ses résultats en matière de qualité et se comparer à la moyenne de sa profession.
Précisément, un portail web sécurisé, développé avec l’institut technique oléagineux Terres Inovia, permet désormais une saisie et une consultation en ligne des résultats. Hypérion offre à l’opérateur un accompagnement par rapport aux obligations réglementaires en termes de sécurité sanitaire, une aide à la réalisation de son plan de surveillance. L’observatoire vise aussi à maîtriser les coûts, grâce à des analyses ciblées, des mises en commun de données. C’est aussi un moyen de positionner de façon anonyme ses résultats d’autocontrôle comparativement aux données de toute la filière.
« Hypérion comble certains manques du Plan de surveillance sanitaire des céréales, a estimé Vincent Magdelaine, directeur de Coop de France Métiers du grain. Cet observatoire concerne la filière céréalière allant de la semence à la deuxième transformation, y compris les organismes stockeurs, meuniers, amidonniers, fabricants d’aliments du bétail… Une liste indicative des contaminants visés, chimiques ou biologiques, est définie par un comité de pilotage. « Au-delà de l’intérêt d’Hypérion pour l’entreprise, il y a celui de défendre auprès des autorités européennes et françaises des seuils réglementaires réalistes et cohérents », a souligné Pierre-André Masteau.
Agra Presse