Globalement, les couverts végétaux semés dans le cadre d’intercultures présentent des valeurs nutritives élevées. Les avoines semées mi-août obtiennent de bonnes valeurs (0,82 UFL et 95 PDI/UFL) mais restent cependant en retrait par rapport au témoin RGI. Les valeurs azotées élevées des légumineuses confirment leur intérêt dans les mélanges d’espèces en intercultures pour apporter des protéines digestibles à moindre coût. Enfin, il faut retenir que les crucifères exploitées avant floraison présentent un bon équilibre de valeurs énergétiques et azotées mais doivent être intégrées en quantité limitée dans la ration des bovins du fait de leur risque acidogène élevé (pâturage au fil, affouragement en vert).A noter que les céréales et le colza fourrager sont à privilégier dans les cas de besoins en biomasse importants. Adapter son itinéraire technique Réussir les semis Privilégier le non labour (travail superficiel), voire le semis direct afin d’éviter le dessèchement du profil de sol. Semer juste avant une pluie si possible, voire après sur sol encore frais. Rappuyer le lit de semences (éléments de rappui, roulage). La fertilisation n’est pas nécessaire. Les reliquats après récolte devraient suffire au développement de la dérobée. L’azote non absorbé par la céréale et l’azote issu de la minéralisation des matières organiques sera valorisé par le fourrage d’été. Aucun désherbage à faire De façon générale, imiter le coût d’implantation et compter sur le pouvoir couvrant des espèces semées. Le risque de salissement est par ailleurs maîtrisé par l’exploitation qui sera faite du couvert : pâturage ou fauche limiteront les montées à graines. Attention à la rémanence de certains produits herbicides appliqués sur la culture précédente Il convient d’être très prudent sur les possibilités de semis de couverts après céréales ou maïs. Certains produits contiennent des matières actives dont la rémanence peut s’étendre sur plusieurs mois et engendrer des phytotoxicités. Les tableaux ci-dessous indiquent de façon non exhaustive les possibilités : Figure 3 : Possibilité ou non du semis de différentes familles de dérobées suite à l’application de certains herbicides sur la céréale précédente – Source Firmes