A périmètre constant, la moyenne du reliquat d’azote disponible mesuré par Auréa en janvier 2020 est de 42 kg N/ha à l’échelle du territoire, contre 54 kg N/ha en janvier 2019, soit une baisse moyenne de 22 %. Autour de cette valeur moyenne, il peut y avoir une grande variabilité selon les conditions météo rencontrées depuis l’automne.

Le reliquat d’azote moyen diminue significativement entre 2019 et 2020 de 5 à 21 kg N/ha selon les régions (tableau 1). Cette baisse est particulièrement sensible dans la moitié Nord et sur la façade Atlantique. Elle est souvent corrélée aux fortes précipitations cumulées au cours de l’automne, qui ont favorisé le drainage hivernal, et donc les pertes d’azote par lixiviation. Cependant, les températures sont restées douces durant l’hiver, favorisant la minéralisation de l’azote, synonyme de reliquats plus élevés. Compte-tenu de ces facteurs d’hétérogénéité, la mesure du reliquat de sortie d’hiver à la parcelle est particulièrement importante cette année pour ajuster la fertilisation des cultures.

Les régions avec les plus forts reliquats en 2019 présentent la plus forte baisse (Champagne-Ardenne, Nord-Pas-de-Calais). Les reliquats analysés en Pays de la Loire ont également diminué de manière très significative avec -21 kg N/ha par rapport à l’année dernière.

Tableau 1 : Reliquats d’azote disponible moyen par région (en kg N/ha) pour les mois de janvier 2019 et janvier 2020

Seules les régions ayant plus de 300 parcelles analysées ont été prises en compte dans les moyennes tous horizons confondus.

Source : Aurea

Le reliquat azoté pour les sols profonds (0-90 cm) est en moyenne plus faible de 21 kg N/ha par rapport à la même période l’année dernière sur l’ensemble de la France (tableau 2). Cette baisse est particulièrement marquée en Centre-Val de Loire (-33 kg N/ha).

Tableau 2 : Azote disponible (en kg N/ha) pour 1, 2 ou 3 horizons du sol

Les moyennes sont affichées pour les régions où plus de 100 parcelles ont été analysées.

Source : Aurea