Azote sur blé dur : l’apport 3 feuilles – tallage n’est pas nécessaire

D’après les constats du terrain, un apport azoté à tallage n’est pas indispensable dans la majorité des cas.

Cette année, les sols sont bien pourvus en azote à l’entrée de l’hiver grâce à une forte minéralisation dans le précédent et malgré une sécheresse marquée sur l’interculture. Les pluviométries étant en retrait depuis les semis, aucun phénomène de lessivage de l’azote n’est à prévoir à moyen terme.

Au final, de nombreuses situations ne nécessitent pas un apport tallage, à l’exception des précédents tournesols et sorghos à bons rendements et peu fertilisés.

Attention néanmoins aux sol très superficiels, plus sujets à des carences précoces.

Le raisonnement de la date d’apport se fait par rapport au stade repère, à début tallage. Un excès d’azote début tallage peut entraîner des problèmes de verse et favoriser les maladies.

Il est important de noter également, que toutes les quantités d’azote apportées au stade tallage quand elles ne sont pas nécessaires (dose recommandée autour de 0 kg N/ha – figure 1) représentent des quantités non valorisées et non utilisables en fin de cycle pour maximiser le rendement et la teneur en protéines.

Toutes les formes d’azote conviennent.
Figure 1 : Quantité d’azote recommandée pour l’apport au stade tallage (kg N/ha)

Cliquez sur l’image pour l’agrandir


Matthieu KILLMAYER, Jean Luc VERDIER (ARVALIS – Institut du végétal)

 

Mots-clés: