Retrouvez le classement 2020 des variétés de blé tendre selon leur besoin en azote, qui intègre depuis la campagne 2017 un objectif protéines de 11,5 %, pour le calcul de la dose totale.
Les besoins unitaires en azote du blé tendre sont historiquement calculés à l’optimum de rendement sans intégrer un objectif de qualité de la production, conduisant à trois catégories pour l’ensemble des variétés : 2,8, 3 et 3,2 kg d’azote par quintal.
Depuis la campagne 2017, le classement variétal selon le besoin en azote intègre un objectif protéines, cherchant ainsi à optimiser le couple Rendement – Protéines.
Si l’objectif de production est uniquement d’optimiser le rendement, il faut prendre en compte le besoin unitaire « b » associé à la variété pour calculer la dose totale à apporter.
Si l’objectif associe un rendement optimal et une teneur en protéines d’au moins 11,5 %, il faut prendre en compte le « bq », pour lequel le besoin en azote peut être complété.
Cette année, 17 nouvelles variétés sont entrées dans le classement.
Tableau 1 : Besoins unitaires en azote (kg N/q) à prendre en compte par variété et par objectif de production
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En gras : variétés introduites pour 2020 dans le classement
En rouge : variétés modifiées depuis l’an dernier.
*: la mise en réserve minimale de 40 kg N peut être réduite en cas de faible potentiel
• Pour des variétés BAF : le bq par défaut dépend de la zone de production et fera l’objet d’un prochain article.
Adapter les pratiques en cas d’objectif qualité
Pour les cas où bq est utilisé, il est nécessaire d’adapter :
• Le fractionnement des apports
Un premier apport modéré en sortie d’hiver permet de mettre en réserve des apports ultérieurs plus élevés et plus favorables au rendement et à l’augmentation de la teneur en protéines, notamment celui de fin montaison. Le report sera d’autant plus important que le besoin complémentaire (bc11,5) est élevé.
• Le choix de la forme d’engrais apporté, en particulier pour le ou les apports de fin de montaison. Privilégier la forme d’azote la moins sensible à la volatilisation.
Rappelons néanmoins la part importante du facteur climatique dans l’élaboration en fin de cycle de la teneur en protéines. Avec ces préconisations, tout est mis en œuvre pour viser cet objectif, mais le climat, en interaction avec le sol, est l’élément final le plus déterminant.
Christine LE SOUDER (ARVALIS – Institut du végétal)
Philippe DU CHEYRON (ARVALIS – Institut du végétal)