Même constat de la part du ministère américain de l’agriculture (USDA), qui, dans son rapport mensuel sur l’offre et la demande mondiale, le 12 août, a également revu à la hausse ses estimations de production mondiale de blé, tirées par une moisson record en Russie et ses prévisions de productions de maïs et de soja aux États-Unis.
La production mondiale de blé est prévue en hausse de 4,9 millions de tonnes (Mt), à 743,4 Mt. L’USDA a revu en forte hausse les productions de maïs (+15,6 Mt à 384,9 Mt) et de soja (+4,9 Mt à 110,5 Mt) aux États-Unis. Au niveau mondial, la production de maïs a été revue en hausse de 17,6 Mt à 1 028,4 Mt, tandis que la production de soja est attendue en hausse de 4,6 Mt à 330,4 Mt. Conséquence, les cours des céréales et du blé en particulier se sont effondrés durant l’été.
Pourtant, la moisson s’annonce désastreuse en France, l’un des principaux exportateurs mondiaux, le premier au niveau européen. Le blé français a souffert des maladies induites par la pluie et le manque de luminosité au printemps, avec pour résultat des rendements et un volume médiocres. La production nationale de blé tendre devrait atteindre 29,1 millions de tonnes, en chute de 29 % par rapport à 2015.
L’Allemagne est affectée par les mêmes problèmes : sa récolte céréalière devrait être au plus bas depuis 2011, à 43,5 millions de tonnes selon la fédération agricole DBV.