Que ce soit le cabinet ODA ou son concurrent Agritel, la récolte de blé est prévue en nette baisse cette année. Et surtout avec des rendements très divers.
Elle est évaluée à 35 Mt avec des rendements qui tendent vers « des écarts très importants », a indiqué le cabinet ODA le 6 juillet.
« Le modèle rendement d’ODA, ajusté en tenant compte des résultats d’études menées auprès de ses adhérents, donne une production française de 35 Mt. Des écarts très importants ressortent » d’une région à l’autre. Les plus pénalisées sont le Centre, l’Est, le Nord et l’Ile-de-France au vu d’un comptage des épis et grains réalisé la semaine précédente. « La qualité serait au rendez-vous dans tout le Sud et sur les façades Atlantique et de la Manche », alors qu’ailleurs, les blés sont souvent touchés par les fusarioses, ajoute ODA. « Rien n’est joué » dans ce domaine, précise la société de conseil : « il est toujours possible d’obtenir un PS (poids spécifique) acceptable ». Selon ODA, les zones de production tournées vers l’export pays tiers seraient « peu touchées », notamment car les fusarioses liées aux épisodes pluvieux n’y produisent pas de mycotoxines dangereuses grâce aux températures restées froides.
De son côté, le cabinet Agritel estime la production de blé tendre 2016 en France à 37,26 millions de tonnes, soit une baisse de 9,2 % par rapport au record enregistré l’an dernier (41 Mt). En raison du mauvais printemps, pluvieux et froid notamment dans le Nord de la France, les rendements baissent fortement, estimés à 7,09 tonnes/hectare, soit un recul de 10,4 % par rapport à l’an passé et de 3,9 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Agritel fonde son estimation à partir d’un tour de plaine réalisé fin juin.
Source: Agra Presse