Alors que les orges d’hiver vont du stade fin floraison à grain pâteux, il convient de ne pas confondre en cette fin de cycle les symptômes de grillures et de ramulariose. Dans les deux cas, aucune solution n’est aujourd’hui envisageable.
Ramulariose : une maladie de fin de cycle
Observable en fin de cycle, cette maladie se caractérise par des taches « léopard » parallèles aux nervures et traversant la feuille (ressemblant à des mini taches d’helminthosporiose), avec des lésions plus foncées sur la face supérieure de la feuille. Des feuilles placées 24 h dans une bouteille avec quelques gouttes d’eau laissent apparaitre un duvet blanc sur leurs faces inférieures.
Photos 1 à 3 : symptômes de ramulariose de l’orge
Figure 1 : Classement des variétés d’orge d’hiver selon leur sensibilité à la ramulariose
Grillures : des symptômes liés à des stress abiotiques non parasitaires
Les grillures sont de grandes zones brunes violacées composées d’une multitude de ponctuations sur les feuilles supérieures, uniquement sur les parties exposées à la lumière. Lorsque ces symptômes sont accompagnés de pollen, ils sont qualifiés de « grillures polliniques ».
Cette année, les conditions climatiques ont été propices sur certains secteurs à l’apparition de tels symptômes. En effet, la succession de temps couverts (lors du retour des pluies) et de très forts rayonnements avec des températures élevées au moment de la floraison est très favorable à l’expression de grillures. Des différences variétales peuvent s’observer. Dans un essai conduit à Chouday (36), les variétés KWS Joyau, Sensation, SY Scoop, Margaux apparaissent moins touchées.
Photos 4 et 5 : symptômes de grillures