Depuis fin octobre, les températures sont au-dessus des normales saisonnières et la douceur devrait se poursuivre encore quelques jours. Retour sur les impacts.
Cette douceur a favorisé une forte activité des pucerons d’automne avec présence de viroses selon les analyses effectuées (source Syngenta). Les pucerons ne sont plus actifs en dessous de 3°C et la mortalité survient pour des températures inférieures à -5°C. La nuisibilité est fonction du stade de l’attaque et de la longueur du vol. Les attaques tardives fin tallage sont moins préjudiciables. Le traitement Gaucho est la solution la plus efficace mais est mis en défaut en cas de vol prolongé comme c’est le cas cette année : un relais est alors nécessaire. En l’absence de traitement de semences, plusieurs interventions en végétation peuvent être nécessaires puisque les produits utilisés ne sont pas systémiques.
Malgré les fortes biomasses, il n’y aucun régulateur préconisé à ce stade. Le chlormequat agit sur les gibbérellines en ralentissant leur synthèse ; ce qui a pour conséquences de réduire l’allongement des entre-nœuds et épaissir la tige. A ce stade, il y a peu de gibbérellines dans la plante qui vont commencer à s’accumuler fin tallage à début montaison.
Présence de maladies foliaires
Oïdium, rouille brune et septoriose sont signalés, ce qui implique d’être vigilants sur l’évolution de ces maladies pendant la montaison. Elle témoigne de la constitution d’un inoculum. Attention en particulier à la rouille brune pas forcément prise en compte dans les stratégies de base de notre région dominée habituellement par la septoriose. Cependant nous ne sommes qu’à la fin de l’automne et on ne peut qu’espérer des mois de janvier-février plus froids pour ralentir l’évolution de ces maladies.
Côté fertilisation, Il est recommandé de ne pas anticiper les premiers apports d’azote qui sont pour l’instant généralement inutiles et augmenteraient les risques sanitaires (verse, maladies).
Enfin, face à des salissements précoces, les désherbages ont été réalisés dans de bonnes conditions d’intervention. Les interventions d’automne se généralisent. Des phytotoxicités peuvent être visibles mais le bénéfice de l’intervention est souvent bien supérieur.
Aude CARRERA, Bertrand DUCELLIER, Thierry GROSSOLEIL (ARVALIS – Institut du végétal)