Face à une concurrence accrue sur le marché international, le blé français doit progresser en qualité, a souligné France Export Céréales lors d’un colloque le 11 mars.
« La qualité du tas français est très limite », a déclaré Yann Lebeau, du bureau de Casablanca. Au-delà du problème connu de la protéine, d’une difficulté conjoncturelle sur le Hagberg, l’attention porte aussi sur l’humidité. « Il faut que la filière française commence à réfléchir au séchage dans certains ports », a lancé Roland Guiragossian, du bureau du Caire.
Reste la « difficulté » à mobiliser les agriculteurs autour de la qualité, selon les propos d’une intervenante dans la salle. « Il est primordial d’inverser la tendance selon laquelle des agriculteurs pourraient être réticents à suivre », lui a répondu Rémi Haquin (FranceAgriMer), admettant « une espèce de ras-le-bol » par rapport à la réglementation.
L’évolution quantitative pose aussi question : « A-t-on le droit de ne pas utiliser notre potentiel de production au nom d’un égoïsme mesquin ? », s’est interrogé le président Jean-Pierre Langlois-Berthelot, en évoquant « des contraintes très fortes venant des pouvoirs publics ».
Jean-Christophe DETAILLE (AGRA Presse)
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