Le plan de relance du blé dur porte ses fruits. C’est ce qu’ont montré le 2 février ses initiateurs lors d’un colloque Arvalis sur la filière.
Leur objectif : atteindre 600 000 ha ensemencés en 2020 pour une production de 3Mt. Après une décroissance, « la filière est repartie », a considéré Jean-François Gleizes, qui en préside le comité de pilotage. Les surfaces en blé dur montrent une « légère reprise » : les quelque 80 000 ha de hausse pour 2016 font suite à une chute d’environ 200 000 ha en cinq ans et de 30% sur les trois dernières années. La sole a été de 287 000 ha en 2014 et de 325 000 en 2015.
Afin d’entretenir cette dynamique, Arvalis a annoncé la mise en place d’un réseau d’« ambassadeurs et référents techniques ». Vingt à trente agriculteurs des différentes régions devraient le composer pour la première année en 2016. L’idée est notamment de désigner des fermes de référence servant à communiquer sur le blé dur. D’autres actions ont déjà été menées en 2015, année de démarrage du plan de relance. Arvalis a diffusé une plaquette technique. Les fabricants de pâtes et semoule ont mené une campagne dans la presse au moment des semis. « Une saisine officielle du ministère de l’Agriculture et de la Commission de Bruxelles a été réalisée par l’AGPB en vue d’une différenciation entre blé dur et blé tendre dans le cadre du verdissement de la Pac, a signalé Pierre-Olivier Drège, DG de l’association. Les juristes nous disent que ça ne sera pas très simple » à obtenir.
Agra Presse