Lin fibre : le désherbage commence au semis

Que ce soit en pré-semis pour gérer des populations importantes de graminées ou en prélevée post-semis pour certaines dicotylédones, les interventions de désherbage du lin peuvent démarrer assez tôt pour sécuriser le développement de la culture.

En pré-semis

Dans des parcelles ayant une forte infestation de vulpin ou de ray-grass avec, ou non, la suspicion d’une résistance, il convient d’anticiper les problèmes avant le développement du lin. Pour cela, l’utilisation d’Avadex 480 (triallate), en incorporation lors du semis, est l’une des meilleures stratégies. Avec un potentiel d’environ 80 % d’efficacité sur la flore de graminées, son utilisation est un levier stratégique mais ne dispense pas d’un rattrapage en cours de végétation dans les situations critiques. Pour optimiser son efficacité, il convient d’épandre le produit sur un sol homogène et de l’incorporer le plus rapidement possible.

En prélevée

Le désherbage en prélevée, dans les parcelles infestées de dicotylédones, constitue une solution sécurisante pour éviter une concurrence directe avec le lin. Les interventions de pré-levée sont très efficaces sur une flore comprenant des capselles, des chénopodes, des matricaires, de la morelle, du mouron, des pensées, des renouées persicaires, du rumex, des sanves et/ou du séneçon. Pour reconnaître ces adventices, vous pouvez consulter le site www.infloweb.fr.

Deux matières actives en prélevée sont disponibles :
– la mésotrione (Calliprime Xtra, Callisto, Splendor…),
– la sulcotrione (Decano, Rikki, Sulcotrina, Veneur…).

Ces produits doivent être appliqués sous 48 heures après le semis sur un sol frais et sont miscibles avec l’azote. Les deux solutions possèdent une action légèrement différente en fonction de la flore. Ainsi la mésotrione convient mieux pour lutter contre les pensées ou les arroches.

Tableau 1 : Exemples de programmes de désherbage possibles sur lin

Cynthia TORRECILLAS (ARVALIS – Institut du végétal)
Benoît NORMAND (ARVALIS – Institut du végétal)
Yann FLODROPS (ARVALIS – Institut du végétal)
Clémence DARLEY (ARVALIS – Institut du végétal)