Lorraine / Alsace – Top départ pour les semis de maïs !

La remontée des températures va permettre aux chantiers de semis de maïs de démarrer.

Le soleil a fait son grand retour depuis quelques semaines. D’abord accompagné de fraîcheur et de gelées matinales (-6°C à Saint-Hilaire-en-Woëvre dans la Meuse), il est maintenant associé à de la douceur, avec des minimales supérieures à 7°C et des maximales autour de 21-22°C dans la région.

10°C : la température du sol idéale pour démarrer les semis de maïs

Au moment du semis, la graine de maïs doit être mise dans les meilleures conditions de germination. Contrairement aux céréales d’hiver, le maïs a besoin d’une certaine température de sol pour entamer convenablement cette étape. Généralement, il est préconisé d’attendre que le sol soit à une température supérieure à 10°C. En dessous, les processus biologiques sont fortement ralentis. À titre d’exemple, la germination dure autour de 100 heures à 10°C, contre 1 000 heures à 6°C.

Dans le cas particulier des zones hydromorphes ayant du mal à ressuyer, il ne faut pas hésiter à semer dès que la préparation est bonne (sol sec avec bon émiettement) malgré les températures plus fraîches le matin. Le retour de la pluie risque après de perturber les chantiers de semis.

Comment savoir si le sol est suffisamment réchauffé ?

La température du sol varie au cours de la journée. Toutefois, la mesurer à 5 cm de profondeur le matin à 9 h – 10 h ou le soir autour de 20 h donne une bonne représentation de la température moyenne sur la journée.

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Température à 14°C pour une mesure sur sol nu à 5 cm de profondeur le 6 avril à 19 h – parcelle de Saint-Hilaire-en-Woëvre (55) où sera implantée du maïs fourrage.

Attention aux sols mal ressuyés en profondeur

Le maïs est une culture particulièrement sensible à la compaction du sol. Cela engendre un mauvais enracinement, qui se répercute sur la capacité des racines à absorber l’eau du sol en profondeur. Des pertes liées à la compaction peuvent aller de 20 à 35 % en maïs grain ou fourrage.

Il est donc important que le sol soit ressuyé en profondeur avant d’intervenir. Pour le vérifier, une astuce simple consiste à prendre de la terre à environ 30 cm de profondeur et de tester si elle s’émiette bien et ne colle pas (figure 1).

Figure 1 : Evaluation du niveau de ressuyage des horizons du sol
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L’engrais starter : à utiliser à bon escient

L’utilisation de l’engrais starter permet de booster le maïs durant ses premières phases de cycle pour notamment limiter la durée d’exposition aux ravageurs et gagner en précocité à floraison.

Attention à bien le positionner : si l’engrais est trop loin, les premières racines séminales ne vont pas réussir à le capter ; s’il est trop près, l’azote risque de provoquer une intoxication ammoniacale. Grâce au localisateur, les granulés sont correctement positionnés : latéralement à 4-5 cm de la graine (figure 2).

Il est recommandé d’apporter 100 à 120 kg d’engrais 18-46 lors du semis.

Figure 2 : Positionnement de l’engrais starter au semis du maïs
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Covid-19 : les équipes d’ARVALIS restent mobilisées et connectées
L’épidémie ne nous fait pas oublier que la campagne agricole se poursuit avec ses aléas, en particulier cette année où les conditions de cultures sont très compliquées. En ces temps de confinement et de difficultés d’accéder facilement aux parcelles, lors de vos tours de plaine et observations, n’hésitez pas à nous faire remonter tous les problèmes observés en culture et/ou questions de conjoncture via nos mails. Nous prendrons le temps d’y répondre et/ou en mutualisant les retours avec un message dédié toujours dans le souci d’accompagner au mieux les producteurs.