ARVALIS – Institut du végétal a relancé des expérimentations sur la fertilisation starter du maïs depuis 2014. Cinq microgranulés ont été testés dans trois essais maïs fourrage : Physiostart, Microstar PZ, Nutrifast, Easy Start Microfast et Orgaform Bio.
Dans ce regroupement d’essais, à dose de phosphore équivalente, les microgranulés sont plus efficaces que du 18-46 localisé à 5-5 cm (figure 1) car positionnés plus près de la graine. Ils offrent une meilleure vigueur au départ (traduite ici par la teneur en matière sèche à la récolte) et un meilleur rendement du maïs (+ 0,7 t MS/ha en moyenne).
En revanche, ils sont moins efficaces que le 18-46 à pleine dose (100 kg/ha dans nos essais) : l’écart de vigueur au départ est significativement en faveur du 18-46 (figure 2). Ce résultat s’explique par les quantités de phosphore apportées en fonction de la technique utilisée : entre 5 et 10 kg P2O5/ha avec les microgranulés (à leurs doses préconisées) contre 46 kg P2O5/ha pour 100 kg/ha de 18-46 localisé à 5-5 cm de la graine.
En sol peu pourvu en phosphore, l’utilisation des microgranulés doit donc impérativement être accompagnée d’un apport de phosphore en plein.
Figure 1 : Résultats des microgranulés en comparaison à du 18-46 à dose P identique et localisé à 5-5 cm (3 essais maïs fourrage ARVALIS entre 2014 et 2015)
Figure 2 : Résultats des microgranulés en comparaison à du 18-46 à 100 kg/ha et localisé à 5-5 cm (3 essais maïs fourrage ARVALIS entre 2014 et 2015)
NB : Dans ces essais, les maïs sont récoltés à la même date. La teneur en matière sèche à la récolte traduit donc la vigueur au démarrage de la culture : plus la teneur en matière sèche à la récolte est élevée, plus le démarrage de la culture a été rapide.
Tableau 1 : Ecarts moyens observés entre les microgranulés et le 18-46 dans ce regroupement d’essais
Test statistique en comparaison avec la référence 18-46 localisé à 5-5 cm :
** Différence significative à 5 %,
NS Différence non significative
D’autres formes de starter ont été évaluées dans ce réseau. Certaines nouveautés, comme des starters NP accompagnés de micro-organismes, ont montré des résultats prometteurs. Mais une nouvelle année d’expérimentation est nécessaire pour confirmer ces résultats.
Baptiste SOENEN (ARVALIS – Institut du végétal)
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