Les premiers semis ont débuté la semaine dernière dans les terres les plus chaudes de la région (terres sableuses et en bordure de mer). Attention toutefois à ne pas aller trop vite, le semis est une étape primordiale dans la conduite de la culture et il convient d’évaluer la faisabilité pour chaque parcelle.
Intervenir sur un sol réchauffé
Il est nécessaire d’attendre un ressuyage sur une profondeur d’environ 40 cm avant d’envisager toutes interventions mécaniques : la création de semelle de labour ou de zone de lissage serait préjudiciable aux linières. De plus, il est préférable de s’assurer de l’absence de pluie dans les 48 heures après la reprise des terres pour optimiser les conditions de semis.
Pour s’assurer une levée rapide et homogène, il est souhaitable de réaliser le semis dans des sols réchauffés. En effet, il est préconisé de semer du lin quand la température du sol atteint environ 10°C et que les conditions climatiques sont douces (> 10°C). Un lit de semences de 3 à 5 cm est suffisant.
Il convient d’éviter les fortes pluies dans les 48 heures après le semis, celles-ci pouvant créer une croûte de battance et donc une levée difficile et hétérogène.
Les semis réalisés dans de bonnes conditions permettront une levée rapide, régulière et homogène, ce qui limitera l’exposition des linières aux ravageurs et plus particulièrement aux altises.
Densité de semis : objectifs 1600 – 1800 plantes/m²
L’objectif de 1600 à 1800 plantes levées/m² est un bon compromis entre le potentiel de rendement et la gestion du risque de verse en cours de croissance.
La densité de semis est à définir en fonction du contexte de l’année et de la parcelle, en prenant en compte le pourcentage de perte à la levée.
Tableau 1 : Une densité de semis à majorer en fonction des conditions de semis
Attention aux sur-densités
Pour les semis plus tardif que la normale, il faut éviter un semis trop dense. Les lins disposent en général de conditions plus favorables pour un développement rapide et sont donc plus sensibles à la verse.
Tableau 2 : La dose de semis dépend du PMG de la semence
Delphine CAST (ARVALIS – Institut du végétal)
Benoit NORMAND (ARVALIS – Institut du végétal)