Le rendement et la qualité brassicole d’une orge de printemps s’élaborent sur l’ensemble du cycle de la culture. Néanmoins, dès l’implantation, date et densité de semis sont déjà déterminants sur le résultat final.
Date de semis : entre le 20 février et le 15 mars
Comme pour toutes les espèces, la période optimale de semis d’une orge de printemps est déterminée en fonction des risques de gel à la levée et des risques d’échaudage au cours du remplissage des grains.
En Bourgogne – Franche-Comté, région caractérisée par un climat continental, ces risques peuvent être sévères. Avant le 20 février, le risque de gel de coléoptile (température mini < – 6°C sous abri) est supérieur à deux années sur dix à Dijon. Au-delà du 15 mars, le risque d’échaudage augmente rapidement pour se situer à un niveau trois fois supérieur au 30 mars.
Au cours de cette période de semis optimale, c’est le ressuyage complet du sol qui commandera la mise en œuvre de l’implantation de la culture. Outre une levée rapide et homogène, l’objectif recherché est aussi de favoriser un enracinement profond précoce pour cette espèce à cycle court.
Densité : entre 250 et 350 plantes/m² à la levée
Bien plus que pour les blés, les rendements élevés des orges à 2 rangs, et en particulier de printemps, sont obtenus avec des peuplements épis élevés. C’est aussi dans ces situations que le nombre de grains/m² est élevé, certes avec la probabilité la plus forte de diluer la teneur en protéines. Néanmoins, attention aux peuplements supérieurs à 350 plantes/m² dans les milieux favorables car le risque de verse augmente rapidement pour cette espèce plutôt sensible.
Les densités de semis proposées (tableau 1) prennent en compte ces aspects ainsi que le type de sol de la parcelle, donc le risque de pertes à la levée.
Tableau 1 : Densité de semis des orges de printemps selon le type de sol et les conditions
Bien qu’il soit peu recommandé de semer au-delà du 15 mars, on peut compenser un semis tardif en augmentant la densité de semences de 1 % par jour de retard. Fin mars, il faut s’abstenir de semer et s’orienter vers une autre production.
Luc PELCE (ARVALIS – Institut du végétal)
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