Si la date de semis est un levier efficace pour la gestion des graminées ou du piétin-échaudage, elle est incontournable en orge pour réduire l’impact de la jaunisse nanisante de l’orge.
L’orge d’hiver est plus sensible que les blés à cette infection virale : sa nuisibilité est double voire triple sur orge comparativement au blé d’après nos résultats d’essais.
Compte tenu de cette sensibilité, pour éviter de lourdes pertes de rendement et la multiplication d’intervention insecticide en végétation, toutes les orges d’hiver doivent être semées au-delà de la première quinzaine d’octobre dans les secteurs/parcelles habituellement exposés au risque (parcelle abritée, bordure de bois, haies…).
Pour cette espèce, le recours à des variétés tolérantes à la JNO est un levier précieux et robuste. En orge fourragère, l’offre est désormais suffisamment étoffée pour ne plus faire de concession sur certains critères. En orge brassicole, l’offre est encore restreinte et les attentes fortes…
Ces variétés tolérantes à la JNO ne nécessitent pas de traitement en végétation pour lutter contre les pucerons d’automne vecteurs du virus, sous réserve qu’elles ne soient pas semées à une date trop précoce (pas avant le 15/20 octobre). En effet, la tolérance n’est pas totale, quelques symptômes de jaunissement du bout des feuilles peuvent être observés dans des cas très particuliers. Cette situation peut être évitée en respectant les dates de semis recommandées. Nous reviendrons tout au long de l’automne sur le risque JNO dans nos messageries.
Figure 1 : Impact de la date de semis sur le risque JNO : essai conduit sur la Station du Magneraud (17) – variété sensible JNO
Impact de la date de semis sur le risque JNO : observation réalisée sur la campagne 2013/2014 chez un agriculteur ayant semé sa parcelle d’orge d’hiver à 2 dates – Photo le 18/03/2014 – ARVALIS/CA86