Afin d’évaluer la qualité du maïs grain pour l’alimentation animale, 224 silos de collecte appartenant à des coopératives ou négociants ont été enquêtés cet automne par FranceAgriMer et ARVALIS – Institut du végétal. Bilan des résultats.
En 2016, la production française de maïs grain est estimée à près de 11,5 millions de tonnes, en baisse de 11,7 % par rapport à 2015. Cette diminution est due à la fois à une baisse des surfaces (‐ 9,3 %) et aux conditions météorologiques particulières (source FranceAgriMer, février 2017). Le rendement a légèrement diminué (82,4 contre 83,7 q/ha en 2015).
Les humidités du grain à la récolte varient de 22,3 à 36,7 % selon les régions. Après séchage du maïs, la teneur en eau des grains est en moyenne de 14,7 %, compatible avec une bonne conservation.
Des teneurs en protéines en légère baisse
La teneur en protéines de la récolte 2016 est de 8,1 % MS, en baisse de 0,3 point par rapport à 2015 et à la valeur moyenne des cinq dernières années (8,4 % MS). Cette baisse est observée dans la plupart des bassins de production (figure 1). Un tiers des échantillons affiche un taux de protéines supérieur à 8,5 % MS.
Des teneurs en amidon en hausse et en matières grasses dans la moyenne quinquennale
La teneur en amidon est en moyenne de 76,0 % MS, soit 0,6 point de plus par rapport à 2015. 96 % des échantillons affichent un taux d’amidon supérieur à 75 % MS. Les teneurs moyennes par région s’échelonnent de 75,2 % MS (Bretagne) à 76,2 % MS (Grand Est).
Figure 1 : Teneurs moyennes en protéines et en amidon des maïs dans les différentes régions
La teneur en matières grasses (3,9 % MS) est semblable à celle de 2015 et à la valeur moyenne des cinq dernières années (4,0 % MS). Les teneurs observées varient entre 3,7 % MS (Occitanie) et 4,3 % MS (Bretagne).
Les écarts de composition observés s’expliquent en partie par le type de maïs cultivé (corné denté et denté) mais aussi par les rendements plus ou moins importants.
Une valeur énergétique stable
La valeur énergétique (EMAn coqs) moyenne du maïs de la récolte 2016 (3724 kcal/kg MS) est proche de celle de 2015 (3727 kcal/kg MS) et de la valeur moyenne observée les cinq dernières années (3719 kcal/kg MS). Ainsi, le maïs de la récolte 2016 confirme une valeur énergétique élevée chez les volailles et assez homogène entre les régions. L’écart maximum observé entre régions ne représente que 1 %, soit 37 kcal/kg MS.
Le Promatest, indicateur du choc thermique reçu par le grain lors du séchage après récolte, a une valeur moyenne nationale de 27,5 (équivalent mg albumine) ; il est en augmentation de 3,5 points par rapport à 2015. Cette hausse est observée dans la plupart des régions et est très marquée en Pays de la Loire, Bretagne, Nouvelle Aquitaine et Occitanie. A contrario, la valeur est en baisse dans le Bassin Parisien. Les valeurs de Promatest les plus faibles sont observées sur les maïs dont l’humidité des grains à la récolte est plus élevée (> 30 %). Parmi les 8 grandes régions enquêtées, 6 ont des valeurs moyennes de Promatest supérieures à 20, correspondant à la catégorie des maïs d’assez bonne qualité.
Pour plus de précisions sur les résultats de cette enquête réalisée par FranceAgriMer et ARVALIS – Institut du végétal, avec le soutien d’Intercéréales, téléchargez la plaquette Qualit@lim maïs grain 2016 pour l’alimentation animale.
Justine DANEL (ARVALIS – Institut du végétal)
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