Les résistances à la rouille brune de deux variétés de blé tendre d’importance ont été contournées en 2016. Les résultats de l’enquête annuelle pilotée par l’INRA sur le suivi des races de cette maladie confirment une diversification des races virulentes à un gène majeur présent dans ces variétés.
Comme chaque année, l’INRA fait un appel à prélèvement auprès de ses partenaires pour suivre l’évolution des races de rouille brune en France. En 2016, ce sont près de 241 échantillons qui ont été analysés sur les variétés de blé tendre les plus cultivées.
Les résultats montrent que les souches virulentes Lr28, apparues en 2011, continuent à se diversifier. En 2016, une dizaine de pathotypes différents et virulents Lr28 est détectée. Ils seraient à l’origine du contournement de la résistance des variétés Oregrain et Némo, suspecté en 2015 et confirmé en 2016.
De son côté, Rubisko, disposant également de ce gène de résistance, n’a pas montré de signe de contournement : très peu de pustules de rouille brune sont observées sur cette variété.
Par ailleurs, la race dominante depuis 10 ans qui représentait entre 30 et 50 % des échantillons, perd de l’importance suite à la raréfaction dans le paysage de quelques variétés emblématiques (Bermude, Sankara, Caphorn et Aubusson).
Figure 1 : structure des populations de rouille brune en 2016 pour plusieurs variétés
Pour en savoir plus, téléchargez la synthèse des résultats de l’enquête 2016 de l’INRA
Henriette GOYEAU (INRA), Philippe du CHEYRON (ARVALIS-Institut du végétal)
Mots-clés: