Philippe Jame est éleveur en Bourgogne sur 130 hectares. Son troupeau charolais compte 260 têtes dont 76 vaches allaitantes. Habituellement, il implante du RGI en pur devant le maïs. Cette année, il a testé avec Semences de France l’ajout de légumineuses avec le RGI.
Quels sont vos besoins ? Pourquoi implanter du RGI en pur ?
Philippe Jame : Mon objectif est de récolter, sur deux parcelles irriguées, le RGI fin avril, afin de semer le maïs vers le 4 et 5 mai. Le mois de mai est aussi important pour le RGI que pour le maïs mais je privilégie le maïs. Car il représente 50 % de l’alimentation –de mon cheptel. Pour moi, le RGI est le dérobé. Avec l’exigence de le récolter tôt. De plus, mon exploitation est située en zone vulnérable. Un couvert hivernal est donc obligatoire. Le RGI a le double avantage d’être utilisé en fourrage et de respecter ce point réglementaire.
Vous avez comparé le mélange N’RGI Max composé de RGI Spa, de trèfle Alexandrie Tim, de trèfle Incarnat Cicero et de trèfle Micheli Border, avec un RGI en pur sur la même parcelle. Que pensez-vous de cet essai ?
Philippe Jame : Je ne pensai pas trouver une légumineuse qui pousse aussi vite. J’ai été agréablement surpris. Le rendement a été supérieur de 48 % par rapport à celui du RGI en pur utilisé habituellement. Le surcoût lié aux semences a été compensé par le gain d’engrais azoté. Le premier passage d’engrais a été diminué de 40 %. J’ai réalisé un apport de fumier sur le RGI en pur. Selon moi, c’est important pour le RGI au printemps. Le fumier est apporté fin janvier début février. Et il est suffisamment décomposé à la récolte. Cette pratique est possible grâce aux terres sableuses qui portent. Cependant, je regrette de ne pas avoir testé une bande afin de mesurer l’effet fumier sur ce mélange N’RGI Max. Une autre surprise est arrivée postérieurement à l’essai. La vigueur au démarrage du maïs était meilleure dans la partie où il y a eu les légumineuses que dans celle du RGI en pur.
Qu’allez-vous implanter cette année ?
Philippe Jame : Le printemps 2014 a été précoce. Pour les prochains semis, je vais jouer la sécurité en associant le RGI aux trèfles Incarnat et Border. Et cela sur l’ensemble de la parcelle qui fait 7,5 hectares.