Retrouvez les premières estimations du risque septoriose pour 2017 selon les régions.
Le modèle Septo-LIS® D’ARVALIS – Institut du végétal indique que, pour un semis à la date recommandée pour une variété de type Apache, comparativement aux années passées, les niveaux d’inoculum de septoriose en sortie d’hiver sont médians dans les zones continentales et le Sud-Ouest, et faible dans le Centre et la bordure maritime Ouest (figure 1).
Figure 1 : Niveau relatif de l’inoculum au stade Epi 1 cm pour une variété de type apache semée à la date recommandée.
Le rouge représente les niveaux les plus élevés, le vert clair les plus faibles.
Une campagne qui souffle le froid et le chaud
Des semis dans le sec, un mois de janvier froid puis une fin d’hiver dans la douceur ponctuée d’épisodes pluvieux, cette campagne 2016/2017 souffle le froid et le chaud.
La période sèche de début de campagne a peu contribué à installer des contaminations initiales. Puis, les températures du début d’hiver ont limité la multiplication des cycles du champignon : le cumul de températures minimales supérieures à 7°C (température en dessous de laquelle les contaminations sont fortement réduites) entre le stade tallage et le stade épi 1 cm est proche de la référence médiane. Seul le quart Nord-Est est proche de la référence basse.
Depuis le début du mois de février, les températures sont devenues particulièrement favorables à la maladie. Sous l’effet des températures douces, les contaminations ont pu terminer leur phase d’incubation et s’exprimer sous forme de symptômes dans quelques parcelles. Cependant, la pluviométrie n’ayant pas été au rendez-vous jusqu’à fin février / début mars, les niveaux d’inoculum sont restés faibles (figure 2).
Figure 2 : Positionnement des sommes de pluie depuis tallage jusqu’au stade épi 1 cm (ce qui correspond à des situations favorables aux infections) par rapport à la distribution sur 20 ans pour chaque site.
Le cas-type calculé ici correspond à une précocité de type Apache semé au 15/10
Alors que les montaisons démarrent, la succession des pluies, comme toujours, va déterminer de la conduite à tenir en matière de lutte contre la maladie.
Gilles COULEAUD, Emmanuelle GOURDAIN (ARVALIS – Institut du végétal)
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