Surveiller les ravageurs de fin de cycle

Les conditions climatiques annoncées pour les prochains jours vont être favorables aux ravageurs de fin de cycle, puceron des épis et cécidomyie orange notamment. Il est important de bien savoir les reconnaître et de mettre en place les moyens de lutte appropriés.

Pucerons des épis : localiser les foyers

Figure 1 : Caractéristiques et seuil de nuisibilité des pucerons des épis (Sitobion avenae)

Tableau 1 : Insecticides autorisés sur pucerons des épis (extrait du dépliant ARVALIS – Institut du végétal, réactualisé en octobre 2014)

Suivre l’évolution de la cécidomyie orange par piégeage

Orange ou jaunes : distinguer les deux espèces

Il existe deux espèces de cécidomyies qui peuvent s’attaquer aux fleurs de blé : Contarinia tritici (cécidomyie jaune) et Sitodiplosis mosellana (cécidomyie orange).

Figure 2 : Quelques clés pour différencier les deux espèces de cécidomyies

Figure 3: Caractéristiques et seuils de la nuisibilité des cécidomyies orange des fleurs du blé (Sitodiplosis mosellana)

Les seuils de déclenchement des interventions sont donnés à titre indicatif, les conditions propres à chaque parcelle (météorologie, vigueur de la culture…) étant de nature à interagir fortement avec le niveau de nuisibilité.

La résistance variétale à la cécidomyie orange

Dans les situations à forte infestation par les cécidomyies orange, l’utilisation de variétés tolérantes est de loin la solution la plus efficace. Elle est à privilégier notamment dans les parcelles ayant subi des attaques par le passé ou limitrophes de parcelles touchées (les cécidomyies orange ne se déplacent pas sur de grandes distances mais peuvent, en se laissant porter par les vents, parcourir plusieurs centaines de mètres).
Attention, même sur une variété résistante, les cécidomyies peuvent pondre. Mais la plante produit une toxine qui va faire mourir les jeunes larves.

Remarque : le caractère résistant de ces variétés ne présage pas leur comportement face à l’autre cécidomyie du blé : la cécidomyie jaune (Contarinia tritici).

Piéger pour décider

Pour les variétés sensibles, le seuil d’intervention est basé sur un nombre de captures d’adultes par jour. Chaque soirée de captures est indépendante de la précédente. Le piégeage est alors représentatif de la population : s’il y a beaucoup de captures un soir, cela correspond à une activité importante ce soir-là.

Pour utiliser les cuvettes jaunes dans le blé :
• Placer deux cuvettes par parcelle à partir du stade gaine éclatée.
• Le haut de la cuvette est à positionner à la base des épis.
• Réaliser un relevé tous les deux jours, le matin (ou soir), jusqu’à l’apparition des cécidomyies.
• Dès l’apparition des captures, procéder à un relevé journalier le matin (ou soir).
• Si dix cécidomyies orange en moyenne / cuvette / 24 h : observer le soir.
• Si les cécidomyies sont en position de ponte (conditions : temps orageux, chaud, vent faible) : traitement à faire le soir même (efficacité par contact).


Tableau 2 : Insecticides autorisés sur cécidomyies orange
(extrait du dépliant ARVALIS – Institut du végétal, réactualisé en octobre 2014)

Clémence ALIAGA, Pierre TAUPIN (ARVALIS – Institut du végétal)