Chaque année, FranceAgriMer et ARVALIS – Institut du végétal réalisent une enquête au champ afin d’évaluer la qualité du triticale, avec le soutien d’Intercéréales. Bilan des résultats.
Cette année, 285 échantillons provenant des principaux bassins de production du triticale ont été prélevés dans 26 départements et analysés.
Même si la sole de triticale était similaire à la campagne précédente, la production de triticale est estimée par FranceAgriMer (octobre 2017) à environ 1,69 million de tonnes, soit 19,2 % de plus que la campagne précédente, du fait d’un rendement en hausse de 20,6 % (51,6 q/ha).
Une teneur en protéines variables entre les départements
La teneur en protéines (N x 6,25) au niveau national est en moyenne de 12,2 % MS, équivalente à la valeur de 2016 et supérieure de 0,9 point à la moyenne des cinq dernières années (11,3 % MS).
Les teneurs moyennes mesurées par département enquêté varient de 11,0 à 13,6 % MS. Les valeurs moyennes pour les 5 grands bassins de production vont de 11,8 et 12,5 % MS. 57,2 % des échantillons ont une teneur en protéines supérieure ou égale à 12,0 % MS.
La variabilité des teneurs en protéines observée sur l’ensemble des échantillons confirme l’intérêt pour les formulateurs de mesurer le taux de protéines des lots de triticale incorporés dans les aliments porcs ou volailles. Cette mesure permet en effet d’estimer précisément les teneurs en acides aminés et en particulier celle de la lysine, principal atout du triticale par rapport au blé.
Une teneur en amidon similaire à 2016
La teneur moyenne en amidon est de 67,1 % MS au niveau national, soit similaire à la valeur de 2016. La moyenne annuelle est inférieure de 1,2 point à la moyenne quinquennale (68,3 % MS).
En 2017, les teneurs moyennes en amidon sont assez hétérogènes. Entre départements enquêtés, elles varient de 65,9 à 69,5 % MS. 61,4 % des échantillons ont une teneur supérieure ou égale à 67 % MS. Les plus faibles teneurs en amidon sont observées sur les échantillons contenant les plus fortes teneurs en protéines et inversement.
Avec une teneur en amidon inférieure à celle du blé de la récolte 2017 (68,9 % MS), le triticale reste une source d’énergie intéressante pour l’alimentation animale, principalement chez les porcs et les volailles.
Valeur énergétique légèrement en hausse
La valeur énergétique (EMAn coq) moyenne du triticale de la récolte 2017 est de 3 452 kcal/kg MS, soit supérieure de 39 kcal/kg MS à la moyenne quinquennale (3 413 kcal/kg MS).
Le bassin de production Bretagne a une valeur moyenne d’EMAn un peu plus élevée que les bassins Centre-Est et Occitanie, les bassins Centre-Ouest et Pays de la Loire étant intermédiaires. L’écart entre ces bassins est de 74 kcal/kg MS, soit environ 2 %.
Figure 1 : Valeur énergétique des cinq mélanges régionaux, chez le coq adulte
Pour plus de précisions sur l’organisation de l’enquête et les résultats, téléchargez la plaquette Qualit@lim triticale 2017.
Justine DANEL (ARVALIS – Institut du végétal)