Dans le cadre des mélanges d’intercultures, l’apport de crucifères dans le mélange permet de sécuriser l’implantation. Veillez cependant à limiter la proportion de crucifères dans les mélanges afin de maintenir un C/N faible. Qui se traduira par une minéralisation plus rapide des éléments mobilisé par le couvert.
Crucifères
Le taux de transformation graines/plantes est très bon, avec une fourchette comprise de 50 à 100 %. Les crucifères s’implantent rapidement, ce qui permet de sécuriser la levée du couvert et d’assurer un bon niveau de couverture du sol.
Graminées (fabacées)
Avec un taux de transformation graines/plantes compris entre 35 et 70 %, les graminées disposent d’un système racinaire fasciculé qui permet d’améliorer la structure superficielle des sols.
L’avoine rude a un faible PMG ce qui permet de réduire des densités de semis en comparaison avec l’avoine noire.
Sarrasin (polygonacée)
Compris entre 35 et 80 % le taux de transformation graines/ plantes, le sarrasin est une plante nettoyante. Disposant d’un cycle très court, il valorisera très bien les intercultures courtes.
Très sensible au froid, sa destruction est facilitée.
Phacélie (hydrophyllacée)
La phacelie est la plante de rupture par excellence, elle offre un faible C/N pour une meilleure restitution des éléments mobilisés lors de l’intercultures. La phacelie est peu appréciée des limaces. Avec un taux de tranformation graines/plantes variant de 20 à 80 %, ec taux reflète la sensibilité de la phacelie à la qualité du lit de semences.
Légumineuses grosses graines (PMG de 10 à 90)
Avec un taux de transformation graines/plantes variant de 35 à 90 %, les légumineuses grosses graines comme la vesce permettent à la fois d’assurer une forte production d’azote mais également bonne restitution à la culture suivante. Ayant un très bon comportement en association, la vesce permet une forte production de biomasse et densifie le mélange, ce qui offre une meilleure couverture.
Légumineuses petites graines (PMG <10)
Compris entre 10 et 50 %, le taux de conversion graines/plantes des légumineuse petites graines est le plus faible. Le trèfle d’Alexandrie s’exprime entre 60 et 90 jours et permet de valoriser les semis précoces. Ce trèfle est également intéressant pour sa forte teneur azotée de la plante entière.
La mobilisation du Potassium par les couverts végétaux est liée avec rendement matière sèche du couvert végétal. Plus un couvert produit de biomasse, plus il mobilise de potassium.
Parmi les espèces les plus contributrices, sortent en tête : les crucifères, la phacélie qui suivis des graminées, des légumineuses et enfin du Sarrazin.
Ci-contre, cultures exigeantes P et K
Source : ARVALIS – Institut du végétal
Potassium (K)
Même si dans la plupart des régions de France le taux de potassium échangeable ne pose pas de problème. Dans certaines situations ce point peut être limitant. A savoir, les sols peu pourvu en K échangeable (sable) ou pour les cultures à fort besoins ou exigences (Ex : Betteraves, Pomme de terre, luzerne…).
Phosphore (P)
Ce critère est à prendre en compte dans toutes les situations limitantes (<50 ppm Phosphore Holsen) en phosphore assimilable à l’analyse de terre.
Dans nos mélanges, le radis et la phacélie sont les deux espèces les plus contributrices à la solubilisation du phosphore.
Gamme ISOL
Nos mélanges contenant des crucifères (notamment radis) tirent un léger avantage tant sur la mobilisation du phosphore que du potassium.
Cycle de l’azote (Source : UNIFA)
L’azote est présent dans la nature sous deux formes :
- dans l’air : azote atmosphérique (N2)
- dans le sol : azote organique et azote minéral
Rapport C/N
Le rapport carbone / azote de la plante évolue dans tout au long de son cycle.
Plus le C/N de la biomasse intégrée au sol est élevé, plus la libération des éléments contenus dans cette matière organique sera lente.
Un couvert végétal à faible C/N (± 10 = pas de fleurs sur la moutarde) aura une restitution très rapide de l’azote à la culture suivante et en quantité importante (+ 50 % de l’azote mobilisé).
L’interculture détruite à un C/N de 15 restituera l’azote mobilisé moins rapidement qu’à un C/N de 10 et dans une moindre proportion (<50 %).
Dès un taux de 20 à 25 %, la minéralisation du couvert consomme l’azote du sol et est dépressifs à la culture suivante (stade repère : formation des siliques moutarde).
Attention, la vitesse de dégradation de la matière organique fraiche est étroitement lié à plusieurs facteurs environnementaux tels que :
- Texture du sol
- Statut acido-basique
- Statut hydrique du sol
- Température
Ces éléments conditionnent l’activité microbienne du sol.
Ci-dessous schéma de l’évolution du C/N par famille Crucifère
Restitution azotée
Exemple : Printemps 2017 :
L’azote mit à disposition de par l’ISOL MAX sera très bien valorisé par les cultures qui ont des exigences précoces et soutenues en azote (ex : orge de printemps).
L’azote starter libéré par le mélange pourra pallier à un déficit d’alimentation azotée en début de culture. Déficit étant lié soit au type de sol et météo (faible minéralisation de printemps) soit à un manque d’efficience de la fertilisation azotée (ex : printemps 2017).